Notre Histoire

On ne s’est pas lancés pour “créer une marque”.On a juste voulu faire mieux pour les chats qu’on aime. Un peu plus solide, un peu plus beau, un peu plus juste. Et puis un jour, sans vraiment s’en rendre compte, c’est devenu une aventure. Une vraie. Faite de bois, de cordes, de nuits blanches et de miaulements discrets.Voici notre histoire. Celle qui a commencé avec un chat. Et qui continue, un arbre à la fois.

Au commencement, il y avait un chat

On ne crée pas des arbres à chat par hasard.Ça commence souvent par un miaulement dans un couloir, un regard accroché à une vitre, ou une boule de poils qu’on n’avait pas prévu d’aimer autant. Pour nous, c’était Nala. Une chatte tigrée au regard d’ambassadrice, ramassée un soir d’orage, trempée et tremblante sous un abribus.On l’a ramenée, un peu sans réfléchir. Et puis, elle est restée. C’est elle qui a changé la trajectoire.À l’époque, on bricolait beaucoup. Le genre de gens à démonter une étagère pour en faire un banc, à visser des planches le dimanche. Quand on a voulu offrir un espace à Nala, on s’est tournés vers les arbres à chat du commerce. On ne va pas mentir : c’était souvent moche. Instable. Mal pensé. On n’arrivait pas à croire que les chats devaient se contenter de ça.Alors on en a fabriqué un. Puis un deuxième pour un ami. Puis un troisième, pour un refuge. On n’avait pas de nom, pas de site. Juste une obsession : faire mieux. Faire beau. Faire solide. Faire utile.Les premiers mois, notre “atelier” c’était un garage partagé avec un vieux frigo et des cartons de déménagement jamais vidés. On coupait, on ponçait, on testait. Nala grimpait partout, inspectait chaque planche, comme si elle savait que c’était le début de quelque chose.Et ça l’était.

Le bois, la corde, et les premières commandes

On a tous nos matières premières.Pour d’autres, c’est du béton ou des chiffres. Pour nous, c’était du bois brut, de la corde de sisal, des agrafes, de la patience. On passait nos soirées à faire des plans sur des feuilles volantes, à tester des angles, à renforcer des plateformes qui ne devaient jamais flancher sous les bonds d’un chat en chasse d’ombres.Le premier vrai modèle qu’on ait osé vendre, il portait encore les marques de nos hésitations : une base trop large, un tissu cousu à la main parce qu’on n’avait pas encore de machine. Mais il a plu. On l’a livré nous-mêmes, dans un petit appartement avec deux chats noirs qui se sont jetés dessus comme s’ils savaient que c’était pour eux.À partir de là, tout s’est accéléré.Les commandes venaient sans pub. Bouche-à-oreille, photos postées sur Instagram, messages : “Est-ce que vous pouvez m’en faire un ? Mais en plus haut ? Avec une niche fermée en bas ?” Chaque demande était un nouveau défi. On ne disait jamais non.Notre garage est devenu trop petit. On a loué un local. Un vrai, avec une odeur de sciure permanente et le bruit des agrafeuses qui claquent dès 7h du matin. On s’est entourés d’amis, de bricoleurs, d’artisans. Certains venaient juste pour aider, pour le plaisir de faire quelque chose de leurs mains. D’autres sont restés.Ce n’était plus juste une passion.C’était en train de devenir une petite entreprise. Pas une machine. Une maison. Une maison à chats, fondée par des gens qui les comprennent.

Le design, les erreurs, et les chats invisibles

On croyait qu’il suffisait de faire solide. Que si l’arbre tenait, si le sisal résistait, alors le travail était fait.Mais les chats nous ont appris l’inverse.Un jour, on a livré un modèle qu’on trouvait magnifique. Trois niveaux, une grande plateforme, des cachettes, des angles symétriques… le genre d’arbre à chat qu’on aurait exposé fièrement sur une vitrine. La cliente nous a envoyé un message trois jours plus tard : “Il ne l’approche même pas. Il le regarde, il tourne autour, et puis il s’en va.”On a compris ce jour-là que le design devait parler chat, pas humain.C’est là qu’on a commencé à observer, vraiment. Pas juste nos propres félins, mais ceux des autres. On allait chez les gens, on notait tout. Leurs habitudes, leurs coins préférés, leurs manies étranges. Certains voulaient dormir en hauteur, d’autres dans des niches basses. Certains aimaient griffer à la verticale, d’autres à l’horizontale. Et il y avait ceux — les plus mystérieux — qui n’utilisaient rien, qui semblaient fuir tout ce qu’on leur proposait.On les appelait les chats invisibles.C’est pour eux qu’on a appris à casser nos automatismes. À casser les lignes parfaites. À mélanger bois brut et tissu doux. À intégrer des “imperfections” dans le design : des irrégularités, des coins étranges, des cachettes bizarres. Parce qu’un chat n’aime pas ce qui est logique. Il aime ce qui lui ressemble.Les erreurs qu’on faisait au début, on ne les regrette pas. Elles nous ont obligés à écouter. Et surtout, elles nous ont forcés à faire ce qu’aucun plan ne prévoit : penser comme un chat.

Le nom, la marque, et l’engagement

Le nom, on ne l’a pas trouvé tout de suite.Pendant longtemps, on se présentait comme “ceux qui fabriquent les arbres à chat sur-mesure”, ou “les gars du bois et des chats”. Les gens nous reconnaissaient sans avoir besoin d’un logo. Mais à un moment, on a compris : si on voulait aller plus loin, si on voulait qu’un chat à Lille grimpe sur le même bois qu’un chat à Marseille, il fallait se nommer.Le plus dur, ce n’est pas de choisir un nom. C’est de choisir un mot qui nous ressemble.On voulait quelque chose de simple, d’authentique. Un mot qui ne cherche pas à faire “vendeur”, mais qui dise : voilà qui on est. Un mot qui porte le bois, la corde, l’amour des chats, et un peu de nous aussi.Le jour où on a trouvé, on ne l’a même pas débattu. Il s’est imposé. Comme une évidence.Ce nom, c’était plus qu’une étiquette. C’était une promesse.On a écrit nos premières valeurs sur un vieux tableau : – Faire solide. – Faire beau. – Faire pour le chat, pas pour la déco Instagram. – Travailler avec des matières saines, du bois qu’on pourrait laisser dans un salon sans honte. – Ne pas produire en masse. – Ne jamais oublier pourquoi on a commencé : pour eux.Depuis, chaque modèle qu’on crée garde ce fil invisible. Ce n’est pas une gamme, c’est une continuité. Une histoire qu’on raconte avec du bois et du tissu. Certains chats les griffent dès qu’on les pose. D’autres s’y frottent. Certains y dorment, d’autres y règnent.Et nous, on continue. Parce que ce n’est pas un business.C’est un hommage.

Ce que nous construisons vraiment

Avec le temps, on a arrêté de compter les arbres qu’on a fabriqués.Ce n’est pas par prétention. C’est juste qu’à un moment, on s’est rendu compte que ce n’étaient pas des “produits” qu’on envoyait. C’était des petits bouts de vie. Des coins de sieste. Des observatoires sur le monde. Des sanctuaires silencieux pour des animaux qui ne demandent rien… sauf qu’on les comprenne un peu.On reçoit encore des photos.Un chat allongé tout en haut, les yeux mi-clos. Un autre qui dépasse à moitié d’une niche, comme s’il jouait à cache-cache. Des enfants à côté, des vieux chiens en bas, et l’arbre comme point central. Et ça, pour nous, c’est le vrai bilan.Ce qu’on fabrique, ce ne sont pas que des arbres à chat.Ce sont des ponts. Entre les humains et leurs animaux. Entre l’idée et la matière. Entre un amour discret et un geste concret.Alors oui, on continue.On continuera tant qu’il y aura du bois, des idées, et des gens qui veulent offrir un peu plus qu’un simple coussin à leur chat. On continuera tant qu’il y aura des Nala, des Biscotte, des chats invisibles et des chats rois.Parce qu’au fond, tout est parti d’un simple regard sous un abribus. Et ce regard, on ne l’a jamais oublié.